Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent: afin que vous soyez les enfants de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et descendre la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez- vous? (Luc 6 : 27-36)

 

ACTUALITE DU 4 OCTOBRE 2007
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Un immense espoir pour la paix.
 
Il s'est produit aujourd'hui un évènement que les média ont ignoré mais qui présage un changement radical dans la politique internationale.
Après avoir martyrisé durant plus de cinquante ans les Chrétiens de Russie, le pouvoir russe réalise enfin que cette puissance soviétique n'était qu'une illusion, que la grandeur de la Russie était surtout la grandeur de la Sainte Russie, la Russie des monastères, la Russie de l'orthodoxie de la foi Chrétienne, la Russie des Icones, la Russie de Rublev... Poutine alors laisse pour la première fois depuis la Révolution d'Octobre, l'Eglise de Russie accomplire son rôle indispensable pour la paix dans le monde.
 
La visite du patriarche de Russie Alexis II à Notre Dame de Paris et son discours aux chrétiens de France est une rupture dans la politique russe depuis plus d'un demi-siècle. Il fait écho d'ailleurs à un changement timide en France quand le nouveau président Nicolas Sarkozy a déclaré en avril 2007: "Je veux tourner la page de Mai 1968".
 
Voici le texte du discours du patriarche de Moscou et de toute la Russie Alexis II à la cathédrale Notre-Dame de Paris, le mercredi 3 octobre 2007:
Excellence, Monseigneur André Vingt-Trois, Messeigneurs les évêques, chers pères, frères et sœurs,
Je voudrais, avant tout, vous exprimer ma gratitude, Monseigneur l’archevêque André Vingt-Trois, pour votre invitation à visiter votre cathédrale et à vénérer l’une des plus insignes reliques du monde chrétien – la Couronne d’épines de Notre Seigneur Jésus-Christ. Je vous remercie également de permettre aux chrétiens orthodoxes de prier ici régulièrement.
La mort et la résurrection du Sauveur nous ont ouvert les portes de la vie éternelle où, selon l’expression d’un antique chant liturgique, il « n’y a ni douleur, ni tristesse, ni gémissement ». Même si le monde qui nous entoure est plein d’idoles vaines et fausses, même s’il est rempli d’affliction, de désespoir et de chagrin, nous savons que les portes du Ciel nous sont ouvertes et nous appelons tout le monde à y entrer, en répondant à l’invitation de Dieu : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi ». Cet appel est adressé à chaque homme et à chaque peuple. Grâce soit rendue à Dieu qu’il ait été entendu par de nombreuses personnes au cours de l’histoire chrétienne de l’Europe. Des millions d’hommes et de femmes continuent à y répondre aujourd’hui encore.
Le temps est venu pour nous de joindre nos efforts pour faire face aux nouveaux défis du monde contemporain. Nous, les chrétiens, devons trouver la possibilité de témoigner ensemble de la Vérité de l’Évangile et des valeurs éthiques éternelles. Nous voyons en effet que la société contemporaine, perdant les repères éthiques et suivant de fausses valeurs, devient de plus en plus inhumaine et cruelle, engendre de multiples conflits et oppositions aussi bien entre des personnes, qu’entre des communautés et des peuples. C’est pourquoi, je m’adresse à vous aujourd’hui, chers frères et sœurs dans le Christ, avec une profonde inquiétude et avec la conscience de notre commune responsabilité devant Dieu pour la situation du monde contemporain.
Cette cathédrale est le véritable cœur de Paris et de toute la France. Au cours des siècles, ses murs antiques furent témoins de nombreuses tribulations historiques au cours desquelles il sembla que l’iniquité triomphait et que le mal l’emportait. Cependant, à chaque fois, la relique ici conservée manifesta la force de Dieu. J’espère de tout cœur que cette cathédrale sera non seulement le symbole du passé de votre pays et de votre peuple, mais aussi le symbole de leur avenir.
Profitant de l’hospitalité du vénérable archevêque de Paris, j’aimerais adresser quelques paroles aux évêques, prêtres et fidèles orthodoxes réunis ce soir pour prier ensemble devant la relique. Au XXe siècle la providence divine a amené en France des hommes de différents pays orthodoxes : de Russie, de Grèce, d’Ukraine, de Biélorussie, de Serbie, de Roumanie, de Bulgarie, de Moldavie… L’histoire de cette émigration a fait que plusieurs diocèses et de multiples paroisses relevant de plusieurs Églises orthodoxes locales ont été créés. La diversité de la présence orthodoxe en France est une richesse particulière en même temps qu’une responsabilité.
C’est une richesse, parce que le lien canonique et spirituel avec les Églises mères permet à leurs fidèles vivant en Occident de grandir au sein de la Tradition orthodoxe, s’appuyant sur leur propre culture et leur langue. La diversité des traditions, leur échange mutuel, permet d’enrichir notre vie et notre ministère.
C’est une responsabilité, parce que vous êtes appelés à allier de façon créative les différentes traditions et à renforcer l’unité orthodoxe en France, sans négliger les particularités de telle ou telle partie du peuple orthodoxe de diverses origines vivant en ce pays.
Excellence, cher Monseigneur André Vingt-Trois, vénérables évêques et pasteurs, chers frères et sœurs, je suis sincèrement heureux que le Seigneur m’ait permis de visiter la France et de vous rencontrer aujourd’hui. Je vous souhaite à tous, mes très chers, de grandir « dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ : à lui la gloire maintenant et jusqu’au jour de l’éternité ».