Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent: afin que vous soyez les enfants de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et descendre la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez- vous? (Luc 6 : 27-36)
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Toujours je veux chanter ta bonté Seigneur, pour toutes les générations à venir. Je veux proclamer ta fidélité.
Cette image qui aurait pu un jour l'imaginer ? Geagea, Hariri et Joumblatt. Que de morts, que de haine, que de destruction pour rien. Oui, le Bien même s'il tarde à venir, vaincra. Que ceux qui ont choisi la voie de la violence sachent que leur victoire amère ne durera pas ! Vraiment le Liban est un miracle, une bénédiction du Seigneur pour toute l'humanité. Pour ceux qui ont oublié ceux que les chrétiens d'Orient ont apporté au monde, je me permets de le leur rappeler. Quand en l'an 67 saint Paul fut martyrisé à Rome, trois ans après saint Pierre, le Christianisme de la génération des apôtres était menacé de disparition surtout après la destruction de Jérusalem par Titus en l'an 70. Seul, la foi des Chrétiens d'Orient pouvait encore sauver l'Amour de Dieu pour les hommes. Ce fut la génération des Pères de l'Eglise : saint Clément, saint Ignace d'Antioche, saint Polycarpe de Smyrne, Tatien le Syrien, saint Irénée de Lyon, né à Smyrne en Syrie, saint Cyprien de Carthage, né en Tunisie, Eustathe d'Antioche, Eusèbe de Césarée, saint Cyrille de Jérusalem, Alexandre d'Alexandrie, saint Athanase d'Alexandrie, saint Basile de Césarée, saint Grégoire de Nazianze, saint Grégoire de Nysse, saint Jean Chrysostome, Diodore de Tarse, Théodore de Mopsueste, Théodoret de Cyr etc...
 
Heureusement que tous les chrétiens d'aujourd'hui ne sont pas tous des opportunistes et qu'il y a encore parmi eux des hommes et des femmes qui préfèrent mourir que trahir. Les chrétiens sont comme tous les hommes quand quelqu'un leur donne un coup de pied, ils aiment bien le leur rendre dix fois plus et c'est la loi du plus fort qui s'applique limitée par le célèbre "dent pour dent", c'est -à-dire quand quelqu'un te donne un coup de pied, il ne faut pas lui rendre dix mais un seul. C'était un premier pas de l'humanité pour canaliser l'envie de vengeance du plus fort. Mais le Christ, qui n'est pas venu fonder une nation ou un système politique ou même une religion, est venu nous dire : Si vous le voulez (il n'y a pas de contrainte), il faut aller encore plus loin, si l'être veut devenir enfant de Dieu et appeler le Créateur : papa, il faut alors tendre l'autre joue. En effet Dieu ne veut pas la mort des hommes méchants mais la conversion des cœurs :"je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance." Luc-15
 
Sur cette image, c'est l'espoir du Liban, de l'Islam et du Monde qui se joue. Le génie de Rafic Hariri c'est qu'il avait compris que l'Islam, s'il voulait survivre, devait renoncer à la violence car cette même violence était entrain de le miner. Et voilà qu'une nouvelle fois c'est aux libanais musulmans à qui revient la lourde charge de faire renoncer à l'Islam actuel son attachement à la violence. Et toute cette marée humaine qui manifestait et qui était en grande partie musulmane ne demandait que ça. Partout dans le monde, les musulmans qui sont, avant tout, des enfants de Dieu, ne demandent que çà: la liberté. Que celui qui a envie de devenir musulman et bien qu'il le devienne mais celui qui n'a pas envie pourquoi le terroriser et le condamner à mort? Pourtant "Il n'y a pas de contrainte dans la religion" (2:256), a dit le Coran et ce n'est pas à az-Zamakhsharî , ni à al-Baydâwî d'abroger cette loi. Dans le Coran, comme dans la Bible (principalement certains livres de l'Ancien Testament), les hommes ont à choisir entre la vie ou la mort, le pardon ou la vengeance, l'amour ou la haine. Malgré qu'il existe dans la Bible des appels à la violence, les chrétiens les refusent car le Christ les avait prévenu: "C'est à cause de la dureté de votre coeur que Moïse vous a donné ces préceptes". Cette phrase est valable aussi pour les musulmans "C'est à cause de la dureté de votre cœur que Mahomet vous a donné ces préceptes". Choisissez les versets du Coran qui parlent d'Amour et il y en a. Comment se fait-il que quand vous choisissez les versets du Coran qui justifient la haine vous dites que c'est la parole de Dieu et qu'on ne peut pas y toucher mais pour les versets qui parlent d'amour et de pardon vous prétendez qu'elles ne sont plus valables. En réalité, ces vous qui choisissez et non pas Dieu. Si vous avez choisi ces versets c'est uniquement pour justifier votre propre méchanceté, votre mensonge, votre égoïsme, votre haine de Dieu lui-même. Voilà la mission de l'Islam libanais c'est de combattre toute la théologie de haine qui s'est emparée de l'Islam d'aujourd'hui. Il faut à nouveau que l'Islam redécouvre les auteurs comme Abú al-Walìd ibn Ruchd, Ibn al-Farid, Ibn Sînâ, al-Farabi, Ibn al-Arabi, Al-Jahiz, Al-Mawardi, Al-Ghazali etc.. La civilisation musulmane n'en manque pas. Il est certain, si on apprend aux palestiniens les oeuvres d'ibn Ruchd personne n'ira se faire sauter dans un bus rempli de femmes et d'enfants innocents. Mais cela est-il encore possible ou bien il est trop tard ?
 
Aujourd'hui, le Liban possède un homme d'une très grande valeur. Un homme qui n'a pas fui ses bourreaux, un homme de courage, un homme fort, un homme honnête et qui sait pardonner à ceux qui l'ont injustement accusé des plus horribles crimes. Les Libanais ont besoins d'un homme qui sait les aimer et qui est prêt à donner sa vie pour eux. Et cet homme s'appelle Samir Geagea. Il faut arrêter de confier le destin des Libanais et du Liban a des hommes de compromis, soutenus souvent de l'extérieur, pour surtout servir l'intérêt des étrangers. Le Liban ne manque plus de grands hommes. Voilà aussi quelqu'un qui mérite toute notre admiration par son humilité quand il déclare : "J'ai mis 28 ans pour devenir courageux. Oui, j'ai été lâche" ou quand il dit "le dialogue est impossible entre ceux qui portent des armes et ceux qui n’en ont pas". Quelle leçon pour les hommes politiques. Walid Joumblatt est un homme courageux à qui ont peu confier aussi le destin du Liban. Et puis n'oublions pas Rafik Hariri à qui nous devons toute cette incroyable révolution pacifiste. Elle sera certainement, la flamme qui fera lever un jour tous les peuples martyri